Paris 2024, à un an des Jeux, l’athlétisme kényan affirme redoubler d’efforts contre le dopage

À un an des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août), des autorités kényanes affirment que leur pays est en guerre contre le dopage. Plusieurs figures de l’athlétisme kényan ont en effet été contrôlées positives ces dernières années, jetant l'ombre sur les très nombreux succès du Kenya dans ce sport. Explications.


Avec Eliud Kipchoge, Paul Tergat ou encore Brigid Kosegei, le Kenya reconnu mondialement pour ses stars de l’athlétisme. Mais à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, une ombre plane : le problème du dopage qui frappe la fédération kényane (Athelics Kenya). Le pays est classé en catégorie A par l’Unité d’intégrité d’athlétisme (AIU), c’est-à-dire comme pays présentant le niveau de risque le plus élevé, aux côtés de six autres nations (Biélorussie, Bahreïn, Éthiopie, Maroc, Nigeria et Ukraine).

Plus de 60 athlètes kényans ont été suspendus ces dernières années. Notamment la coureuse Jemima Sumgong, championne olympique du marathon aux JO de Rio en 2016. Ou encore Diana Kipyokei, gagnante du marathon de Boston de 2021, depuis déchue de son titre. L’AIU dénonce une : menace sérieuse pour la discipline.

Le Kenya entend mettre des bouchées doubles pour y faire face. Bilal Rogoncho, directeur du service juridique de l’ADAK, l’agence kényane de lutte contre le dopage, lance : Le Kenya est en guerre contre le dopage. Le gouvernement a promis un budget de 5 millions de dollars par an pour cette lutte. Nous augmentons aussi des tests, nous avons prévu d’en faire plus de 3 000 par an, ce qui est plus du double de ce que nous faisons actuellement. Nous enquêtons aussi sur les réseaux de dopage pour attraper  les tricheurs. Je le dis, la Team Kenya sera aux JO et il n’y aura pas de cas de dopage.

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Laban Mutai est coureur marathonien depuis plus de dix ans. Il salue ces initiatives, mais aimerait voir plus d’éducation sur des implications du dopage : Je pense qu’il faut investir plus pour faire comprendre aux jeunes athlètes que c’est important de gagner grâce à son talent et non grâce à des substances. Certains ont besoin d’argent rapidement, ne se sentent pas prêts pour la course ou ont peur de la compétition et tombent dans le dopage. Alors qu’il faut juste bien planifier son entrainement, travailler dur, se concentrer sur ses courses et c’est comme ça qu’on progresse ! »

Laban Mutai dit justement s’entrainer dur sur les hauts plateaux kényans. Avec l'objectif : d'être qualifié pour les JO 2024.