À un an des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août), des autorités kényanes affirment que leur pays est en guerre contre le dopage. Plusieurs figures de l’athlétisme kényan ont en effet été contrôlées positives ces dernières années, jetant l'ombre sur les très nombreux succès du Kenya dans ce sport. Explications.
Le Kenya entend mettre des bouchées doubles pour y faire face. Bilal Rogoncho, directeur du service juridique de l’ADAK, l’agence kényane de lutte contre le dopage, lance : Le Kenya est en guerre contre le dopage. Le gouvernement a promis un budget de 5 millions de dollars par an pour cette lutte. Nous augmentons aussi des tests, nous avons prévu d’en faire plus de 3 000 par an, ce qui est plus du double de ce que nous faisons actuellement. Nous enquêtons aussi sur les réseaux de dopage pour attraper les tricheurs. Je le dis, la Team Kenya sera aux JO et il n’y aura pas de cas de dopage.
Laban Mutai est coureur marathonien depuis plus de dix ans. Il salue ces initiatives, mais aimerait voir plus d’éducation sur des implications du dopage : Je pense qu’il faut investir plus pour faire comprendre aux jeunes athlètes que c’est important de gagner grâce à son talent et non grâce à des substances. Certains ont besoin d’argent rapidement, ne se sentent pas prêts pour la course ou ont peur de la compétition et tombent dans le dopage. Alors qu’il faut juste bien planifier son entrainement, travailler dur, se concentrer sur ses courses et c’est comme ça qu’on progresse ! »
Laban Mutai dit justement s’entrainer dur sur les hauts plateaux kényans. Avec l'objectif : d'être qualifié pour les JO 2024.