RDC : devant la Monusco, des centaines femmes réclament l'enquête sur le meurtre de Chérubin Okende

Beaucoup de femmes ont manifesté vendredi 21 juillet 2023 à Kinshasa, devant le quartier général de la mission de l’ONU en RDC pour dénoncer l’escalade de la répression contre l’opposition à l’approche des scrutins du 20 décembre.


Toutes en noire vêtue avec les fanions, banderoles et affiches en mains, les femmes ont manifesté pour la deuxième fois ce vendredi. Plusieurs centaines étaient réunies devant le siège de la mission onusienne, dans une avenue pleine d’ambassades. Issues des confessions religieuses, de la société civile et de partis politique, elles sont mobilisées pour exiger l'enquête indépendante après l’assassinat, le 12 juillet 2023, du député d’opposition Chérubin Okende et obtenir la libération de Salomon Kalonda, bras droit de Moïse Katumbi emprisonné depuis plus de 50 jours.

Certaines, comme Solange Mafuta, sont membres de parti Ensemble pour la République. La violence face à l’opposition est montée d’un cran. Nous avons sur les bras l’assassinat d’un homme d’État, (Chérubin Okende). Nous sommes scandalisées et choquées. Nous demandons une enquête externe. Nous nous référons à ce que le chef de l’État a dit lui-même, il ne fait pas confiance à la justice de ce pays, donc nous ne faisons pas non plus confiance à la justice de ce pays. Et nous demandons une enquête soit menée de manière sérieuse afin que une lumière soit faite sur ce crime odieux, tance-t-elle.

Non-assistance au peuple en danger :

Patricia, brandi près au barrière une banderole à l’effigie de Salomon Kalonda, conseiller de Moïse Katumbi. Nous déplorons son arrestation qui a été faite de façon crapuleuse, dénonce celle qui exige sa libération sans condition, parce que le dossier de ce dernier est vide. Et d’ajouter : Les faits dont il a été accusé sont aujourd’hui sans fondement.

Si toutes ces femmes sont réunies aujourd’hui, c’est aujourd’hui car rien n’est fait contre. Ces graves violences , regrette Anny Faray de la société civile, l'une des mobilisatrices. Si la Monusco ne fait usage des bons offices, nous nous réservons de droit d’intenter une action en justice au niveau de la CPI contre la Monusco et contre toutes des ambassades qui sont ici pour non-assistance à un peuple en danger , ajoute-t-elle.

Après cette sommation, elle a déposé un mémorandum non seulement à la Monusco, mais également à l’ambassade des États-Unis.

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