Le président (junte) burkinabè et malienne mettent en garde contre toute intervention militaire au Niger
Par un communiqué commun, les gouvernements du Burkina et du Mali : avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali .
Ils préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali au Cédéao {Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest}, aussi l'adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger.
Ils ajoutent : qu'ils refusent d'appliquer des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes.
Le dimanche, les dirigeant de la Cédéao ont fixé un ultimatum d'une semaine à la junte militaire au Niger pour : un retour complet à l'ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure le recours à la force si ce n'était pas le cas.
Ils ont aussi décidé de : suspendre toutes des transactions commerciales et financières entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d'État.
Par un communiqué séparé, la Guinée, dont le gouvernement est également issu d'un coup d'État, exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la Cédéao, y compris une intervention militaire et a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu'il considère illégitimes et inhumaines. Conakry { enjoint la Cédéao à reconsidérer sa position }.
Des pressions pour pousser des auteurs du coup d'État du 26 juillet 2023 à rétablir rapidement l'ordre constitutionnel s'accumulent, venant de l'ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger, pays jugé essentiel par la lutte contre des groupes jihadistes qui ravagent certaines parties des pays du Sahel depuis des années.