Il y en a eu des discussions à haut niveau. Pendant sept jours, le président de la transition tchadienne s'est rendu notamment dès dimanche dernier à Niamey, et plus tard c'est une délégation de la Cédéao qui a passé quelques heures sur la capitale nigérienne, mais sans rencontrer le général Tchiani, chef de la junte, ni le président Bazoum.
En raison de la potentielle intervention militaire de la Cédéao, les chefs d'État-major des pays membres de l'organisation, à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso dirigés par des juntes, onze chefs d'État-major ont donc planché, durant trois jours, à Abuja. Vendredi soir, ils ont annoncé avoir défini des contours de la mission et en avoir recensé les ressources, se tenant prêts, en cas de feu vert des dirigeants de la Cédéao.
En cas le secret-défense prévaut, on sait cependant que plusieurs pays sont prêts à envoyer des troupes au Niger. C'est le cas du Nigeria, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal.
Une riposte immédiate avec agression
Le Mali et Burkina Faso, des militaires putschistes préviennent, eux, qu'ils sont solidaires du CNPS et qu'ils considèreraient toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre.
Pour d'autres voisins du Niger qui ne font pas partie de la Cédéao, le Tchad et l'Algérie refusent d'intervenir militairement, préférant un travail de dialogue avec la junte.
Hier samedi 5 août, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé dans un entretien à un média national que : intervention militaire au Niger serait une menace directe pour l'Algérie.
Les putschistes de Niamey ont de leur côté promis une riposte immédiate à toute agression.