Des violences se poursuivent dans l'Est de la République démocratique du Congo, où les combattants du M23, soutenus par l'armée rwandaise d'après l’ONU, affrontent l'armée congolaise appuyée par les milices pro-gouvernementales Wazalendo. Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés, entraînant de nombreux déplacements de populations, notamment vendredi 31 mai, quand les affrontements étaient particulièrement violents sur deux axes.
Il y a d’abord la cité de Sake, située à environ 27 kilomètres de Goma. Les combats se sont poursuivis, pour le deuxième jour consécutif, par les collines environnantes, provoquant l'évacuation de la population. Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) déclarent répondre aux attaques du M23.
La veille lors des affrontements, au moins 13 militaires sud-africains de la force de la SADC ont été blessés et un a été tué. Sur le plan logistique, deux véhicules blindés de la force ont été endommagés, d'après les rapports de l'armée sud-africaine.
Sur le même axe, les FARDC mènent une offensive depuis quelques jours aux alentours de Bweremana, une agglomération située à environ 50 km de Goma. Les affrontements étaient intenses sur deux collines stratégiques surplombant Bweremana et Minova. D'après les sources locales, il s'agit des collines de Ndumba et Kashungamutwe, situées respectivement à 2 et 5 km de Bweremana.
L'autre front de combats se développe autour de la commune rurale de Kanyabayonga, qui reste sous contrôle de l'armée congolaise. Cette agglomération, située à environ 150 kilomètres de Goma, accueille des dizaines de milliers de déplacés. Les habitants s'inquiètent des mouvements du M23, qui seraient { positionnés à une dizaine de kilomètres au sud de Kanyabayonga }.
Entre-temps, les processus de paix sont au point mort entre Kinshasa et Kigali.